La cholestase gravidique est, comme son nom l’indique, une cholestase qui se déclenche chez la femme enceinte. La cholestase est une maladie dans laquelle les hépatocytes, des cellules spécialisées du foie, laissent passer les acides biliaires dans le sang plutôt que dans la bile. Cette pathologie de la grossesse a une incidence variée en fonction des pays. En France, comme dans la plupart des pays développés, 0,1 à 1 % des grossesses sont concernées. En général, la cholestase gravidique se déclenche au troisième trimestre de la grossesse. Elle ne doit pas être prise à la légère, car elle peut être très nocive pour le fœtus.
Pénible pour la mère, dangereuse pour le fœtus
Chez la mère, l’élévation sanguine des acides biliaires entraîne de fortes démangeaisons. Les sensations de grattement sont particulièrement intenses la nuit et empêchent souvent les femmes enceintes de se reposer correctement. Dans certains cas, la mère peut développer un ictère : sa peau prend alors une couleur jaune, ses selles se décolorent et ses urines deviennent foncées. Cependant, en dehors de la fatigue qu’engendre cette maladie, il n’y a pas de risque létal. Après l’accouchement, la maladie disparaît en général rapidement.
Pour le fœtus, c’est une tout autre histoire. Les deux risques principaux sont la prématurité et la mort in utéro. Heureusement, la mort est relativement rare, et ne se produit qu’après la 37e semaine de grossesse, quelle que soit la perturbation du bilan hépatique.
Une maladie à ne pas prendre à la légère
Compte tenu des risques encourus par le fœtus, les femmes enceintes touchées par la maladie sont surveillées de près. Des tests sanguins sont réalisés régulièrement pour évaluer la concentration en acide biliaire dans le sang. L’acide ursodésoxycholique peut être prescrit, car il diminue les démangeaisons et le taux d’acide biliaire. L’état de santé du bébé est également analysé grâce à des monitorings réguliers, qui permettent de connaître son rythme cardiaque et de détecter un état de stress fœtal. Pour éviter la mort in utéro, les médecins préfèrent déclencher le travail avant la 38e semaine de grossesse.
Les risques de récidive sont importants (dans 40 à 75 % des cas). Il est difficile de prévoir la maladie, car ses causes sont encore inconnues. Des facteurs environnementaux, alimentaires et génétiques seraient impliqués, mais de nombreuses études sont nécessaires pour le confirmer.
source: http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/medecine-cholestase-gravidique-13998/
Bonjour
Je suis enceinte de 16 semaines et je souffre de cholestase gravidique.
Le taux de mes sels biliaires est de 380.
Je suis complètement démunie. Je suis hospitalisée mais les médecins se disent eux même incompétent. Je ne sais plus quoi faire et j’aimerai savoir si qqun a déjà été dans mon cas. Merci pour vos réponses
Bonjour,
Je m’excuse de ne pas avoir répondu à temps. 380 en quelles unités? C’est beaucoup en tous cas. L’accouchement est préconisé avant 38 semaines même avec un taux normal; Si les taux sont élevés ça devrait être encore plutôt.